Dénivelé cumulé positive 830 m, négative 589 m.
Temps topo 6h30, temps réalisé 6h30.
Météo : beau le matin se couvrant dans l'après midi.
Réseau téléphonique à Petra Piana : oui.
Aujourd'hui nous partons plus tôt que d'habitude car l'étape est un peu difficile et ils ont annoncé des risques d'orage.
Dans la nuit nous avons été réveillé par un bruit inhabituel : un animal nous a dérobé notre poubelle que nous avions rangé dans l'avancée de la tente. Je suis sorti la récupérer car il l'avait laissé à quelques mètres de la tente. Je la cache entre nos deux sacs et, durant la nuit,"rebellote" il est revenu la chercher là où je l'avais cachée.
Nous apprendrons qu'il a sévi sur d'autres tentes avec acharnement, jusqu'à se faufiler sous une tente et la trouer pour accéder au......saucisson! Il a également déchirer une autre tente toujours pour le saucisson! Alors soyez vigilants, il semblerait que ce soit un loir, mangez vos saucissons avant de vous coucher !...
Nous nous réveillons à 5h30, la tente est de nouveau toute trempée par l'humidité, une fois de plus.
A 6h45, nous commençons notre étape du jour, et ça monte tout de suite, avec modération au début mais pour atteindre le col Bocca à e Porte ou brèche du Capitellu (2225 m) la montée sera raide avec des traversées de névés et au travers de mes chers et tendres rochers et pierriers. Que du bonheur, heureusement à l'arrivée du col la récompense est là : une belle vue sur les lacs de Capitellu et Mélu. Nous en profitons pour faire une pause saucisson. Nous avons fait la montée en 2h15, soit un quart d'heure de moins par rapport au topo.
De la brèche, nous redescendons par la ligne de crête dans un chemin particulièrement rocheux, que je tente de ne pas maudire à chaque fois que je perd l'équilibre, et nous atteignons la Bocca à a Soglia (2052 m). Le chemin se poursuit toujours aussi pénible et nous amène au pied d'une nouvelle pente raide. En haut, le col de la Bocca Rinosa (2120 m). Arrivée au col, je pensais voir l'amorce de la descente vers le gîte, mais que neni pas de descente mais encore de la montée moins raide certes, mais montée quand même, qui plus est, avec plusieurs longs névés à traverser. 20 minutes plus tard enfin le dernier col, celui de Bocca Muzzela (2206 m) nous apparaît.
Petite pause barre céréales avant la dernière descente de la journée pour rejoindre le refuge de Petra Piana (1842 m). Le terrain ne changeant pas, la descente fut pénible, l'arrivée se faisant même dans le lit du ruisseau qui coulait, pour nous accompagner ou nous faire glisser, au choix de l'humeur. Nous avons évité les chutes dans ces pierres humides. Nous trouvons une place de tente isolée avec un peu de mal. Depuis le col Muzzela le temps s'est recouvert de nuages, mais le soleil fait encore des apparitions.
Après le montage de la tente, nous allons réserver nos repas (10€ le plat simple et 18€ le menu avec entrée plat et dessert). Le ravitaillement proposé est identique à quelques articles prêts aux autres refuges, les prix semblent un peu moins cher pour l'épicerie (de 6 à 1€) mais les boissons comme les Cocas, Oranginas, Iceteas et consort sont à 3,50€ au lieu des 3€ habituel, par contre le saucisson est à 6€ alors qu'aux refuges précédent il était à 8€.
Les douches sont toujours aussi glacées.
Le repas est servi à l'extérieur pour ceux comme nous qui avons la chance d'avoir une place assise, sinon c'est la débrouille, assis par terre ou près de la tente. Le comble pour être dans un parc, dont un des objectifs est la protection de l'environnement : on nous sert dans des assiettes et verres jetables en plastique.
On discute avec 2 messieurs alsaciens dont un qui a fait le sud l'année précédente et complète avec le nord. En fait, on rencontre tous les cas de figure : certains font le nord puis le sud l'année suivante, d'autres ne font que le nord, d'autres reprennent là où ils avaient abandonné quelques années auparavant, un jeune venait de faire le GR20 nord sud en entier et revenait immédiatement refaire le nord car les conditions climatiques lui avait empêcher de profiter des paysages !!!
Résumé de la journée
Cette journée fait partie des plus difficiles et des plus spectaculaires du GR. C'est aussi la plus haute du parcours. Pour la difficulté, pas de problèmes, elle a tenu ses promesses, notamment avec le long dénivelé depuis le refuge à la brèche du Capitellu et par la suite au chemin accidenté à souhait de la crête, la seconde ascension jusqu'à la Bocca Muzzela et plusieurs névés consécutifs à traverser. Quant aux paysages, en dehors de la première vision des lacs, qui couronne la première longue montée, je ne les trouve pas si spectaculaires que cela.
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