Temps topo 8h, temps réalisé 9h30.
Dénivelé cumulé positive 845 m, négative 1065 m.
Météo : beau et chaud, se couvrant dans l'après midi.
Réseau téléphonique au refuge d'Asinau : non.


Cette étape, nous la redoutions du fait principalement de sa longueur, la plus longue de notre parcours et du fait qu'une partie devait se faire sur les crêtes. La difficulté fut bien là, mais pas où je l'attendais. Nous décidons de partir 1h plus tôt que d'habitude.


En fait l'itinéraire de la journée se décomposera en 4 parties. Durant la première, nous cheminerons sur l'arête faîtière pour atteindre le point culminant de ce passage, la Punta di a Scadatta (1836 m). Quelques passages acrobatiques, où nous devrons nous servir de nos mains pour les franchir, parsèmeront le parcours mais rien de trop difficile. Des crêtes, nous avons un belle vue, à droite sur une vallée où l'on aperçoit plusieurs villages et les montagnes derrière, à notre gauche les montagnes et parfois la mer, mais le voile brumeux toujours présent nous empêche de bien la distinguer.

Le chemin attaquera une descente pour entrer dans une forêt de hêtres nains, ce qui entamera la deuxième partie du parcours, en effet, pendant plusieurs heures, nous allons traverser forêts, plaines, sous bois, sur un chemin facile, un vrai plaisir, de beaux paysages de verdures, reposants et paisibles où nous croiserons à plusieurs reprises des cochons en liberté. On comprend mieux pourquoi la viande est bonne en Corse. Nous traverserons la passerelle suspendue de Furcinchesu ce qui clôturera notre deuxième partie, et entamera la troisième.


Jusque là tout se passe bien, la première partie ne fut pas trop pénible, la deuxième très agréable bref la difficulté sera certainement lors de l'ascension de la deuxième ligne de crêtes que nous abordons maintenant.


Cela commence par une montée dans un sous bois assez raide par moment, ensuite continuera à découvert jusqu'au premier col du Luana (1805 m), montée régulière mais pas trop raide. A partir de là, le chemin se fera plus raide et longera l'arête jusqu'au sommet de l'Alcudina (2134 m). On m'avait dit qu'il fallait franchir un brèche, j'en voyais une, et me disais que la difficulté serait là, au franchissement de cette brèche car ce que je voyais n'augurait rien de facile. Et bien non, au sommet on s'aperçoit que la brèche est derrière nous et que le chemin l'a évitée.


J'étais content car nous étions à deux heures de l'arrivée et rien de bien éprouvant n'était advenu. C'était sans compter sur la dernière partie de la journée, la descente jusqu'au refuge d'Asinau (1530 m), 2 heures d'enfer, surtout après cette longue journée de marche, dans un premier temps sur de gros rochers et ensuite sur un chemin pentu et accidenté à souhait. JE HAIS LES DESCENTES DU GR20. Bon sang, qu'est ce qu'elles sont pénibles ces parties. J'arrive au refuge avec les jambes, genoux et talons en compote, mais j'ai gardé mon calme, en évitant que mon moral me joue des tours comme au Pérou.

Petite consolation à l'arrivée, beaucoup de randonneurs l'ont également trouvée pénible cette descente. Elle m'a quand même un peu gâché la journée qui jusque là m'avait plue.
De plus avec une arrivée tardive, 18h, il ne reste pas beaucoup d'emplacement disponible. Nous en trouvons un pas tout à fait plat, ce qui nous vaudra une mauvaise nuit, qui nuira à notre récupération de fatigue pour l'étape suivante.


L'acceuil du refuge n'est pas du tout convivial, nous ne prenons même pas le repas. Nous achetons une boite de Chili con carne que nous mangerons à l'extérieur après l'avoir fait chauffer avec les plaques mises à disposition.

Les douches sont froides et sur 2 wc, un a une porte détruite et l'autre n'a pas de serrure.

Résumé de la journée
Journée redoutée par sa longueur divisée en 4 parties dont les 3 premières furent franchies étonnamment sans trop de difficulté. Etape avec une grande variété de sites parcourus, passages en crête, en forêt, en vallon ou pozzines, un beau panache de paysages. En fait la difficulté fut là où l'on ne l'attendait pas sur cette longue étape : les 2h de la raide descente jusqu'au refuge.


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