Temps topo 5h40, temps réalisé 5h50.
Dénivelé cumulé positif 589 m, négatif 433 m.
Météo : grand beau.
Réseau téléphonique à Manganu : non.

Avant de partir nous passons à l'épicerie acheter des sparadraps pour les bobos des pieds (du fait d'un laçage pas assez serré), un saucisson (8€) et une salade de pâtes (5€) pour notre repas de midi.


Le chemin commence par descendre dans la forêt de Valdu Niellu et ensuite suivra une courbe de niveau et facile à marcher, ce qui ne m'empêchera pas de tomber suite à un moment d'inattention où je trébuchais sur une racine. Ce passage en forêt est très plaisant et reposant, nous y croisons des vaches. Ensuite, fini le plat et la montée vers la Bocca San Pedru (1452 m) s'amorce. Ce premier col, n'est pas trop dur, mais la cote ne s'arrête pas là et la progression se poursuivra jusqu'à la Bocca Reta (1883 m). A partir de là, plus de dénivelé positif pour la journée, nous commençons la descente pour atteindre le lac di Ninu (1760 m).


Nous profitons de ce bel endroit pour déjeuner, des chevaux pas craintifs, viendront même nous rendre visite. Pour finir la journée le chemin sera facile, puisque plat ou en légère descente, mais globalement très roulant. Nous atteindrons la bergerie de Vaccaghja (qui ne vend qu'aux groupes !!!) et le refuge dans les temps donnés par le topo, 30 minutes chacun.

Comme nous arrivons de bonne heure (15h20), nous avons le choix pour l'emplacement de la tente.
Nous partageons le camping avec des vaches, et l'une d'elle décide de nous tenir compagnie en se couchant à côté de notre tente.
Le refuge vend des boissons et quelques nourritures comme les autres refuges. Nous prenons du pain de mie (3€) et une boite de pâté Corse parfumé à la myrte (3€).
Ce soir nous ne mangeons pas au refuge car avec le repas d'hier soir à l'hôtel et la salade de pâtes ce midi, nous préférons utiliser un des plats lyophilisés que nous avons. Le prix du repas est à 12€. L'accueil est commercial sans plus.

Nous discutons longuement avec 2 jeunes hommes qui font le GR20 et souhaitent ensuite faire de la plongée, ils vont donc tenter de doubler 1 ou 2 étapes. Des jeunes de Poitiers, pleins de bon sens et de sagesse, avec une vision saine de la vie, non mercantile malgré la pression exercée par leur boîte, du moins pour l'un et l'autre, dont les études musicales ne menaient à rien, envisageait une formation d'électricien. Quel bonheur ces rencontres fortuites et si riches. Je leur souhaite un beau et long parcours de vie.

Je tente auprès du gardien de savoir si je peux recharger mon appareil photo, car j'ai oublié de le faire à l'hôtel. La réponse est négative, pas de 220 au refuge. Je tenterai ma chance au prochain refuge, pour le moment je peux encore faire des photos car la batterie n'est pas à plat.

Le matin, au moment du départ, nous croisons Françoise, une jeune femme des Vosges qui fait le GR20 toute seule, à son rythme sur 15 jours comme nous et depuis le début nous discutons un peu avec elle. Elle est très avenante et bavarde avec beaucoup de gens qui tous admirent son courage, car elle n'a pas le profil sportif, ni l'ambition de terminer plus vite pour afficher une performance. Non, la force tranquille d'un défi qui doit rester un plaisir et là dessus nous avons la même approche du GR20.


Résumé de la journée
Journée de transition comme on dit en cyclisme, sans difficulté majeure, cela ne veut pas dire sans dénivelé et notre premier vrai lac. Paysages diversifiés, majoritairement verdoyants, chemin reposant et belle météo firent de cette journée une journée de marche ressourçante.


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