GRR2 J12
Gîte du volcan – Basse Vallée
8h00 +78/-1863 m
Gîte du volcan. Eau chaude. Prises.
Temps pluie toute la journée.

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Levés à 7h, petit déjeuner à 7h30. Nous sommes indécis sur la fin du trek, Josiane a toujours mal à sa jambe et il pleut. Nous hésitons à faire comme Edith et Dominique qui ont trouvé un covoiturage pour descendre en voiture. C’est ce qu’il avait prévu depuis le début. Pour nous, je laisse la décision à Josiane, je ne veux pas l’influencer car avec sa jambe cela m’inquiète toujours. Je lui rappelle que la journée ne sera que de la descente, ce ne sera pas une partie de plaisir pour elle et là-dessus un temps pluvieux donc on ne verra rien du paysage. Finalement, nous trouvons également un couple qui veut bien nous redescendre vers la côte et de là nous prendrons un bus pour St Denis.

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En allant chercher nos sacs Josiane m’interroge sur notre décision. Je lui dis que je ne pourrai pas marquer sur le site que nous avons fait le GR R2 puisque l’on ne va pas jusqu’au bout, il faudra trouver une autre expression. Je suis un peu contrarié de cette décision car je n’aime pas abandonner mais je sais que c’est la décision sage. Josiane doit s’en apercevoir et me dit que finalement elle veut terminer le trek à pied. Je lui rappelle que ce n’est que de la descente pendant au moins 7h à 8h (6h10 annoncé par le topo-guide), que le temps est pourri et donc que ça risque d’être une journée longue et difficile et que l’on ne pourra même pas voir le paysage avec ce temps bouché.

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Rien n’y change, elle maintient sa décision de terminer à pied, elle non plus n’aime pas abandonner. Au fond de moi je suis content qu’on termine le GR comme cela mais reste inquiet pour sa jambe. Vers 8h30 nous partons, non sans avoir averti les personnes qui ont eu la gentillesse de vouloir nous prendre dans leur voiture, que finalement nous avions changé d’avis. Ils comprennent notre décision et nous souhaitent bonne route. Nous disons au revoir à Edith et Dominique, Jeanine et Yves-Marie sont déjà partis à pied eux aussi, on les retrouvera au gîte ce soir.

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Equipés de pieds en cape pour affronter cette pluie, nous partons. Nous longeons un court moment la route et ensuite nous l’abandonnons pour suivre le GR R2 qui nous amènera en bordure du rempart de Bellecombe. Le début de la marche est plat et aisé, la pluie est toujours là, pas forte heureusement car le vent s’est levé. Du coup la température chute fortement, nous avions mis les gants en partant. Nous affrontons, le brouillard, la pluie, le vent et le froid, il ne manque plus que la neige et c’est complet. Heureusement, le chemin est confortable à marcher et pour le moment pas de descente trop raide. Nous ne voyons rien du paysage évidemment, je sors rarement mon téléphone de fait de la pluie, du coup je marche sans savoir trop où nous sommes, en étant attentif au marquage du chemin, afin de ne pas se perdre, il ne manquerait plus que cela.

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Bon, étant donné que je n’ai pas pu sortir ni téléphone, ni topo guide du fait du temps pourri que l’on a eu durant toute la journée, je vais vous la jouer courte. Je n’ai jamais eu depuis 20 ans de rando, une journée comme celle là, il a plu pendant toute notre journée de marche, nous avons eu 2 ou 3 fois une courte accalmie dont une qui nous a permis de déjeuner sans pluie. On a rien pu voir du paysage et aucune indication de distance ou temps durant le parcours. On ne faisait que marcher, marcher sans pouvoir se situer sur ce qu’il nous restait à faire avant d’arriver au gîte. Les 2 derniers tiers de la randonnée la pente fut plus raide. Heureusement le terrain, malgré la pluie, ne glissait pas. Nous avons traversé à deux reprises des passages en forêt. Et là, le chemin s’est transformé en ruisseau, nous marchions quasiment dans l’eau. Mes goretex ont lâché 1h30 avant d’arriver au gîte, je sentais que la pluie passait à travers.

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Josiane a souffert de sa jambe, mais ne disait rien, moi je n'en pouvais plus de marcher sans pouvoir savoir où on était, sans voir de paysage pour nous aider à nous repérer. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a aucun panneau sur cette partie alors que tout le long du trek on n’a pas rencontré ce problème.


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Au bout de 7h15, nous arrivons au kiosque où un poteau nous indique enfin que nous sommes à 30 minutes du gîte, qui se transformeront en 45 pour nous. Lorsque je vois le gîte je suis soulagé, Josiane a tenu le coup et moi à 2 doigts de craquer moralement car je m’inquiétais pour elle et ne pas savoir si on était loin ou pas ne m’a pas aidé. Au gîte nous retrouvons Jeanine et Yves-Marie, heureux de nous voir arrivés. Nous sommes trempés, heureusement dans la salle du gîte il y a une cheminée que l’on allume et qui nous permettra de faire sécher un peu mieux tous nos vêtements.

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Ce gîte n’a pas de chambres individuelles, c’est un dortoir de 10 couchages. En fin de journée, d’autres randonneurs arriveront, mais eux montent au volcan demain. Le repas est servi dans la maison des propriétaires, il faut donc sortir du gîte et marcher 50 m ; heureusement la pluie s’est arrêtée un petit moment. Dans la salle à manger la déco est originale, plein de vieux postes radio et électrophones font le décor. C’est chaud et convivial, nous échangeons avec les randonneurs fraîchement arrivés. Le repas est bon et copieux avec toujours un rhum arrangé en apéro.

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