La nuit fut calme car le bateau est resté au large de l’ile King George. Le temps est toujours couvert et les nuages bas, la température se situe au alentour de 0° C.
La sortie du matin nous amène à la station argentine "Jubany". Nous sommes accueillis par les scientifiques qui y vivent. Après la visite de bâtiments commentés toujours "in english", nous nous dirigeons à pied vers "Eléphant point" au pied du glacier sur lequel nous allons faire une petite ascension sur cette glace millénaire et d'où nous aurons une vue magnifique sur la station, la baie, notre bateau et la glace. Le ciel bas donnant encore plus d’intensité visuelle à ce moment déjà émotionnellement fort. De retour de notre mini-treking glaciaire, nous sommes attendus pour nous réchauffer autour d’une boisson chaude que nous apprécierons à sa juste valeur. Nous pouvons également acheter quelques souvenirs de la station (pins, sweet, casquette, carte postale…..).
Dès notre retour le bateau quittera cette baie pour nous amener à l’Ile Aitcho pour notre sortie de l’après midi.
A notre arrivée le soleil nous fait l’honneur d’apparaître nous permettant de mieux profiter du spectacle à venir malgré un vent glacial lui toujours présent. Avant d’arriver sur l’île nous savons qu’elle doit être habitée. Bien avant d’accoster en zodiac une odeur assez forte vient nous avertir qu’ici manchots Papous (photo gauche) et à Jugulaire (photo droite) accompagner de leur progéniture y vivent par milliers. Ils partagent le territoire avec une colonie de phoques et éléphant de mer (photo du bas) faisant la sieste mais ayant l’amabilité de bouger un peu et de grogner (pour la joie de nos appareils photos et caméras) lors de nos tentatives d’approche à distance respectable et sécuritaire de 5 mètres. Tout ce petit monde surveillé de près et de loin par la police des airs composée de skuas, pétrels géants et Chionis blancs. Les reportages et photos de manchots les montrent souvent immaculés, pourtant ils sont également sales car regroupés par centaines ou milliers ils marchent, courent, tombent, se battent en fait sur leurs déjections qui recouvrent le territoire de leur rassemblement. Heureusement ils vont se laver régulièrement mais l’odeur des déjections, elle reste bien en place.