29 janvier : Passage de Drake
Nous avons abordé le début de passage de Drake durant la nuit, et donc nous n’avons pour ainsi dire pas dormi, la houle de bateau avant-arrière et droite gauche étant continue, nous n’arrêtions pas d’être ballottés donc de nous cogner dans nos lits, difficile dans ces conditions de prendre un long sommeil, Morphée était occupée ailleurs. Pourtant la tempête annoncée n’était pas au programme : ah bon ça remuait bien pourtant…..Dans la journée la houle est toujours présente.
Durant cette journée de navigation, nous avons droit à des conférences et films (le matin, l’après midi et le soir), in english of course, sur la géographie de l’Antarctique, sa glace, son histoire, son traité et ses navigateurs bien sur. Ces conférences intéressantes au demeurant sont évidemment sans obligation de présence pour les passagers. Entre deux conférences nous avons pu avoir également un cours d’observation des oiseaux sur le pont arrière du bateau. Journée tranquille donc, mise à part le roulis, mais le patch fera très bien son travail et nous ne serons donc pas malades pendant toute la traversée du passage.


30 janvier : Fin du passage de Drake, Hennequin point, île King George (Lat 62°07’S-Long 58°20’W)
La traversée quelque peu houleuse du passage de Drake prendra fin au début de la matinée, la mer est plus calme, la température de l’eau annoncée par le commandant de bord est à 2° nous indique que nous arrivons dans les eaux de l’Antarctique. Pas de sortie au programme de la matinée, les îles de shetland du Sud, notre première escale, sont encore à plusieurs miles et le navire y arrivera au milieu de l’après midi.
Vers 15h les premières terres apparaissent à l’horizon, le ciel couvert, nous empêchede bien les distinguer, mais plus nous nous approchons et plus la glace se dévoile sur la terre noire, et des cris de joies poussent tous les voyageurs sur les ponts quand quelqu’un crie« Icebergs, Icebergs ». Cameras et appareils photos font irruption avec leur propriétaires et immortaliseront à jamais cette première vision. Un peu plus tard observation des oiseaux tel l’albatros errant mais également le royal et le pétrel Géant en plus de ceux observés la veille.

Après un briefing sur le fait de ne rien emporter des endroits que nous visiterons, de ne pas approcher les phoques, léopards et de ne pas toucher les pingouins même s’ils s’approchent vers nous, nous débarquons sur l’ile King Georges à Hennequin point dans la baie de l’amirauté (admiralty baie in english). L’excitation est à son comble, il nous tarde de mettre un pied sur de la terre ferme enfin façon de dire puisque nous mettons les pieds dans l’eau. C’est donc avec une joie non contenue que nous foulons le sol de ces iles si éloignées de notre Montpellier en Hérault dans le sud de la France.

Le temps est couvert, dans la partie de l’île que nous visitons il n’y a pas de glace, mais en face de nous la baie nous offre un très beau paysage de calotte glaciaire d’ailleurs à certains endroits le bord de plage était remplie de petits morceaux de glace.

Nous marchons le long de la côte, et nous découvrons notre premier phoque de Weddel, très agressif d’ailleurs et prêt à venir à notre rencontre débattre du problème de violation de territoire privé. Obtempérant et nous voulions l’éviter en rentrant dans les terres (cela nous permettait de mettre plus de distance qu’en par le coté mer (pas fous ces touristes), nous n’aurons pas choisi la bonne option, levant la tête, alerté par des cris strident j’ai eu juste le temps de m’accroupir (et oui j’étais le premier pour immortaliser l’événement sur photos et vidéo) pour éviter un Skuas qui n’appréciait pas du tout que je m’approche également de sa propriété ou M et Mme avaient décidé de nidifier. Ils pourraient mettre des barrières quand même ces animaux s’ils veulent pas qu’on rentre chez eux non mais !!!
Bon après cet accueil quelque peu agressif de part et d’autre nous avons réussi à continuer notre découverte de ce territoire sans autre montée d’adrénaline. L’endroit était rempli d’os de baleine et à une dizaine de mètres devant nous 3 manchots (1 Adélie et 2 à Jugulaires) commençaient à nous fuir et se dirigaient vers la mer. Mais n’étant pas si apeurés que nous face à l’étrange et l’inconnu, ils se firent moins pressant à la fuite et nous permirent de les approcher jusqu’à une distance sécuritaire de 3 mètres. Tout le groupe en adoration face à ces étranges petits animaux bipèdes ne manquait pas de commenter le spectacle et l’émerveillement de les voir en vrai dans leur territoire. Le documentaire TV c’est bien mais rien ne peut remplacer le vécu in situ.

Ravis de ces premières rencontres de la faune locale, il est temps pour nous de rejoindre notre bateau heureux comme des enfants venant de recevoir un cadeau tant atten

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