La nuit fut quand même bonne. Nous n’avons pas souffert du froid. L’eau de la douche sera chaude pour moi et juste tiède pour Josiane. Le petit-déjeuner est copieux. Nous réservons la chambre pour notre retour des îles dans deux jours, et laissons nos affaires en consigne. Nous voilà donc en route pour le fameux lac Titicaca.
Les indiens qui vivent sur ces îles proches de Puno, sont en fait des métis des anciens Uros et des Aymaras.

Leurs îles flottantes construites en roseau Totora sont accrochées au fond du lac afin de les empêcher de dériver. Leur sol est consitutué de plusieurs couches de ce roseau, qu'il faut régulièrement changé. Car il pourrit. Le totora, ce roseau léger, qui pousse en abondance, sert à réaliser les maisons, barques, îles, artisanat et médical. La construction des barques, pouvant amener une quinzaine de personnes prend un mois de travail, pour une durée de vie d’une année. Celles qui sont utilisées actuellement sont remplies de bouteilles plastiques, bien cachées sous les roseaux, afin d’allonger la durée de vie.


Nous arrivons sur une des nombreuses îles, chaque bateau de touristes allant sur une île déterminée. Nous sommes une petite vingtaine de touristes de toutes les nationalités.

Nous sommes accueillis par un jeune Uros. Il va nous expliquer la fabrication des îles, ensuite nous aurons droit à la visite des huttes indiennes. Evidemment la suite est facile à comprendre, un stand d’artisanat local nous attend, les prix sont dans la gamme moyenne, pour les bibelots mais haute pour tout ce qui est textile.


Nous achetons quelques bricoles. Sur l’île comme sur les autres d’ailleurs (nous ne sommes pas privilégiés), il y a une petite tour où l’on peut monter (pas plus de 4 personnes). Cette vue permet de voir l'île d’un autre angle, je fais un panoramique de la nôtre.



La dernière partie de la visite est l’arnaque des touristes, je vous donnerai une astuce trouvée involontairement par l'un de nous pour y échapper. La ballade des touristes sur une des grandes barques et un incontournable du lieu et presque obligatoire. Effectivement, nous n'avons guerre le choix, l'empressement marqué par le jeune îlien et le guide de l'excursion, pour que l'on aille sur cette barque est limite. Mais bon, on est là pour faire des choses que l'on ne pourra pas vivre ailleurs, alors nous y montons sans trop rechigner.
Cette ballade est simple, elle va nous mener simplement à la plus grande île du lieu, en face de celle où nous nous trouvons actuellement. Durant la traversée, nous échangeons avec un jeune couple de français, sur les destinations passées et à venir de chacun d'entre nous. Nous nous donnons les tarifs pour les bus, les hôtels, les restaurants, bref les échanges habituels de routards. Durant ces échanges, nous nous apercevons que le prix payé à notre guide était élevé, même si nous avons une nuit de plus que les autres. Cela confirme de nouveau que moins nous passons par des intermédiaires mieux c'est.
Mais juste avant l'arrivée, le batelier s'arrête et va nous demander de le payer pour la traversée, nous ne pouvons que participer à ce racket touristique de 10 sol (2,4€) par personne. Alors l'astuce pour contourner cette arnaque, c'est de dire que votre argent est resté sur le bateau qui doit venir vous rechercher.


Précédent - Suivant