Le temps est toujours aussi beau, nous repartons des îles Uros pour l'île d'Amantani, 1h30 plus tard nous y arriverons. Il sera 12h. Les familles d'accueil sont là, et se répartissent les touristes qui se déversent régulièrement sur leur île. La nôtre s'appelle Rosa, nous nous sommes mis avec le jeune couple français précédemment rencontré sur la barque Uros et qui parle couramment espagnol. La maison de Rosa se trouve à 15 min dans les hauteurs de l'île.
Nous la suivons, du moins nous essayons de la suivre, car son rythme est rapide, très rapide, je suis en surrégime. Heureusement pour nous 4, elle fait 2 pauses salutaires, les 2 jeunes apprécient aussi ces moments.
Nous arrivons chez elle en sueur, elle toujours souriante nous montre nos chambres pour cette nuit. Sobre et propre, ont s'y sent bien, il y a des fenêtres donnant sur le lac.
Sa petite fille joue au soleil sans surveillance particulière, à côté de la pièce où sa mère s'occupe à préparer le repas, pour la famille et les touristes du jour. La cuisine salle à manger est très rustique, nous faisons un bon d'un siècle en arrière. Pas d'eau courante, cuisine au bois, éclairage à la bougie. Nous mangeons dans cette pièce, merci aux jeunes d'échanger avec Maria, car mon espagnol n'est pas assez riche pour soutenir une conversation avec les autochtones durant un si long moment.


Amantani est une île toute ronde à l'inverse de sa voisine Taquile allongée, et presque entièrement recouverte de terrasses. Les îliens développent un tourisme chez l'habitant comme nous le constatons.

A 16h nous avons rendez-vous à la place du village pour monter ensuite aux temples, au sommet de l'île et assister au coucher du soleil. Le chemin pour y arriver est très raide par moments, mais comme chacun monte à son rythme et se facilite l'ascension.
Malheureusement nous arriverons 20 min trop tard pour admirer le coucher de soleil au sommet. Problème de timing mal gérer pas notre guide, qui ne sera pas à la hauteur sur un autre point que nous aborderons plus tard. Nous pourrons quand même assister à son coucher durant la montée. Au sommet, l'absence de soleil laisse toute sa place au froid qui s'installe rapidement aidé par un vent soutenu, nous mettons rapidement, gants bonnets, blousons et après avoir fait 3 fois le tour du temple, pour s'attirer les bons augures des dieux, nous redescendons vers la place du village
, pour y arriver parmi les premiers dans la nuit. Évidemment, le guide ne nous avait pas dit de prévoir une lampe, mais nous nous en avions prévu une, en fait pour être juste Josiane, toujours aussi prévoyante, l'avait fait. Merci à elle, d'autant plus que pour le retour de la place à la maison, il faisait nuit noire et il n'y avait aucun éclairage. Rosa nous attendait à la place et une fois tous ses invités retrouvés, elle nous servit de guide pour le retour. Elle se mit en route sans éclairage bien sûr, toujours aussi rapide même sans rien y voir, elle doit connaître son île dans les moindres cailloux.


Le soir, après le repas, est prévue une fête, où il faut se parer de quelques accoutrements locaux et danser tout aussi localement. Ce genre de manifestation où l'on nous oblige à faire le guignol, très peu pour moi, et Josiane étant du même acabit, nous décidons de rester dans notre chambre où un livre nous tiendra bien mieux compagnie.

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