Camping 1 - Selfoss (8h de marche)

Nous sommes visités, vers 8h, par la préposée à l'encaissement du camping. Et bien non, ce dernier n'est pas gratuit, cependant les lève tôt pourront s'affranchir de cette dépense, mais ne faisant pas partie de cette caste, je m'acquitte du paiement. Nous plions le camp et partons à 9h30 pour notre 2e et longue journée de marche.

A l'entrée voiture du camping, prendre à gauche et descendre jusqu'au parking et non pas vers Eyjan comme un panneau l'indique, sauf si vous ne voulez pas longer la rivière. A mon avis ce serait dommage car vous ne verriez pas quelques points remarquables. Le premier d'entre eux d'ailleurs arrivent rapidement après 30 min de marche Karl og Kerling ou "l'homme et la sorcière". Ce sont des piliers de roche considérés comme ayant jadis été des trolls. Les Islandais ont beaucoup d'imagination parfois !!!

Le chemin passera à travers un petit bois où les arbustes, choses rares, dépasseront largement notre hauteur.


Vers Gloppa notre première expérience de gué se présente à nous. Nous nous déchaussons et mettons des chaussures plus légères pour traverser. Nous avons de l'eau jusqu'en dessous des genoux. L'eau est froide évidemment mais pas glaciale. Cela se passa bien d'autant plus que le cours d'eau n'était pas très large.

Le chemin nous mène ensuite à la chute d'Urriδafossar au milieu d'une végétation abondante et fleurie. Le lieu est vraiment très beau et paisible. Il faut bien en profiter car un peu plus loin le paysage sera plus minéral. Un problème que nous rencontrons durant cette journée : ce sont les moucherons qui nous gâchent un peu, non beaucoup, les plaisirs de s'arrêter pour profiter des paysages. En revanche, s'il y a du vent ils sont quasiment absents, sinon, c'est la cata.


Nous nous arrêtons déjeuner à Katlar, petite boucle agréable dont il ne faut pas se priver et qui nous mène sur le bord de la Jokulsa à l'endroit où elle se rétrécit. Attention à partir de cet endroit faite le plein d'eau car ensuite jusqu'au refuge (11 à 12 km) vous n'en trouverez plus.

Le temps se couvre et nous avons même un peu de pluie qui nous oblige à nous équiper en conséquence. Cependant, elle ne durera pas, le vent est toujours de la partie et le soleil, tel un spartiate, mène son combat contre les hordes de nuages qui l'assaillent sans discontinuer.


Nous arrivons à un carrefour, là, à l'inverse de ce que nous avions fait jusqu'à maintenant nous n'allons pas vers la rivière mais remontons vers les terres en prenant la direction de Hafragil. En effet le passage vers la rivière est difficile avec des sections où l'on doit utiliser des cordes et passer des pentes d'éboulis.


Le paysage à partir de cette bifurcation deviendra lunaire, pas la moindre végétation à l'horizon, des pierres, des rochers et même du sable noir nous accompagnerons jusqu'à Dettifoss.

Cette fin de parcours est très cassante d'autant plus qu'elle arrive en fin de journée, après 8h de marche et que nous sommes fatigués. Il faut donc faire attention de ne pas se blesser. Une option cependant s'offre à vous : à un moment le sentier coupe une piste pour voiture, là vous pouvez suivre la piste à main droite qui vous mènera au parking. A ce dernier le campement est à 300 m derrière un amas de rocher, c'est indiqué, mais le camping ne se voit pas du parking.

Je vous ai précédemment parlé du problème de l'eau, il est bien réel car arrivé à Dettifoss nous n'en avions plus, et au parking on n'en trouve pas. Heureusement au camping 2 grosses jerricans d'eau étaient à disposition des campeurs. Avec notre tente, il y en avait une autre donc la réserve d'eau était largement suffisante pour nous permettre de préparer notre repas du soir et le petit déjeuner du matin. Merci aux Islandais de cette prévenance qui ne sera plus possible quand vous serez rentrés dans l'Europe, principe de précaution oblige…



Frais incontournables : aucun
camping, 850 isk par personne (4,55€)

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