Dolpo - jour 17
3h45 de marche (pause comprise), dénivelé -30/+410, altitude maxi 2680 m.
Voilà c'est notre dernière journée de marche, nous partons de Dunai à 7h, il fait déjà 18°C. Nous reprenons le chemin inverse d'il y a 17 jours quand nous arrivions. Nous longeons donc la rivière pendant 2h environ, le chemin est large et facile, et au début nous sommes encore à l'ombre. Vient le moment où il faut attaquer la côte, ça commence raide, pendant un bon moment, ensuite une partie plus plate et de nouveau raide quand on traverse le village de Dangibada et rejoindre, au final, Juphal que nous atteignons à 10h45 avec 24°C.
Nous revenons au même lodge du départ. Nous devons attendre demain pour l'avion. La patronne montre les chambres à Sonam et Françoise mais ces dernières préfèrent que l'on monte les tentes, tellement les chambres sont inconfortables et sales. Les tentes sont donc montées une nouvelle fois sur le toit du lodge.
Le muletier et les porteurs des cuisiniers nous quittent à Juphal, nous leur donnons un pourboire pour les remercier de leur service à notre encontre. Dans L'après-midi on apprend que cela fait 2 jours que l'avion n'a pas atterri à Jumphal à cause de la mauvaise météo. Il y a donc déjà des Dolpo-pa qui attendent et qui souhaitent partir, nous risquons donc de passer après eux. On espère tous que demain l’avion pourra atterrir car il n'y a rien à faire à Juphal, du coup le temps est long et on espère tous ne pas devoir passer une seconde journée ici à tuer le temps.
En même temps, nous avons des jours de battement à Katmandou, il n’y a pas d’urgence mais l’inconfort, et l’absence de communication avec la population n’incitent pas à rester plusieurs jours à Juphal.
La vie de ces villageois est rythmée par l’arrivée-départ des avions et on les voit alors se déplacer sur les toits et aussi par le quotidien de survie : manger, laver, cuisiner, battre le grain, labourer, semer, certains tiennent des petites boutiques.
Il ne semble pas qu’il y ait une vie avec des projections dans l’avenir. C’est, à nos yeux, la vie au fil de l’eau. Qui a raison ? Eux avec une vie lente du présent ou les occidentaux avec une vie intrépide et tournés vers l’avenir ou à courir toujours après ce qui leur manque et en vouloir toujours plus ? On essaye de trouver Sonam et moi, le compromis en vivant le présent sans trop retarder à plus tard ce que l’on peut vivre maintenant et en essayant de le faire sans trop d’agitation ou le stress d’une vie occidentale bien éloignée des conceptions philosophiques bouddhistes.
Dolpo - jour 18
Mardi 26/06/2012 Juphal
Nous nous levons à 6h30 car les tentes doivent être démontées. Le deuxième vol doit partir à 9h, il faut donc être prêts à 8h00. Entre notre lever et 8h30, plusieurs avions arrivent et repartent mais à 8h30, on ne nous appelle pas, 9h00 itou, silence radio. L’inquiétude commence à monter, surtout qu’un attroupement s’est formé sur l’un des toits voisins du nôtre. Nous allons aux nouvelles auprès de Krishna, qui nous apprendra que notre avion ne viendra pas car il a été envoyé dans une autre destination où des clients business men avaient besoin d’un vol. Lorsqu’on apprend la nouvelle, Françoise réagit vivement car elle ne veut pas passer une autre journée à Juphal. Nous demandons alors à Krishna de se renseigner pour affréter un avion pour nous seul. Quelques temps après il revient et nous annonce le prix : 2000 $ pour 8 personnes. Nous devrons avancer l’argent et l’agence nous rembourserait, une partie. Comme nous n’avons pas pu avoir d’explications claires sur les montants exacts de remboursement, nous abandonnons cette piste et devons donc nous faire à l’idée de passer une nouvelle journée dans ce village. Krishna nous annoncera dans la matinée que demain nous avons des places sur le premier vol, c’est plus sûr, on devrait donc éviter la mésaventure de ce matin.
journée sera longue, heureusement le temps s’est couvert, il a même plu un court moment à 2 ou 3 reprises ce qui nous a permis de rester dans la tente sans souffrir de la chaleur. Je prends mon mal en patience en jouant sur l’Ipad, merci Apple pour cette formidable invention.
Le mauvais temps de l’après-midi s’il nous a épargné la chaleur, il a fait naître également quelques inquiétudes quand on regardait le ciel se boucher de nuages. Et si le mauvais temps empêchait demain l’avion de venir. Durant toute la fin de journée, nous surveillerons du côté où l’avion doit arriver ce n’est pas bouché. Heureusement en fin de journée le temps se dégage un peu, je dis bien un peu, cela veut dire que les nuages sont encore bien présents. La nuit tombe, et le ciel n’est pas entièrement dégagé. Nous nous couchons avec l’espoir que le temps ne se dégrade pas plus dans la nuit. Demain levé à 5h30
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